10-12-2001
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Texte de Francine
05-12-01
A l'Ile Maurice on avait pour contact deux amies de ma tante Jeanne qui a été missionnaire ici pendant 10 ans. Ce sont Jeannette Amadi et Madeline Vas.
On arrive à Maurice à 21 :30 heures où on est accueillis par Jeannette et sa famille, avec une carte géante de bienvenue, confection maison , aux couleurs de l'Île, par une artiste locale, Claudinette la nièce de Jeannette ; chacun de nos noms sont inscrits ! Puis, Madeline arrive avec son neveu, et c'est la distribution d'une fleur (anthurium rouge) pour chacun de nous. En arrivant au logement, on découvre un frigidaire plein et des vivres dans l'armoire aussi… Madeline nous a fait notre première épicerie, allant du pain, beurre, lait, jusqu'au savon et assouplisseur à linge. Même les " paréos ", tissus à nouer par-dessus le maillot de bain pour aller à la plage, sont fournis pour Jolyanne et moi. On est très gâtés !
06-12-01
On se baigne et va voir la vie marine autour des rochers : étoiles de mer, oursins, coraux, ophiures, poissons rayés, zébrés, transparents, complètement noirs ou très colorés,… La plage est très belle, garnie de petites barques de pêcheurs, mais les morceaux de coraux la rendent un peu piquante pour nos pieds sensibles ; dans l'eau, de larges plaques de sable nous permettent le bain sans tracas, mais lorsqu'on veut aller plus loin, la crainte des serpents de mer, au travers des algues, nous fait reculer un peu. On a toujours peur de l'inconnu et je crois que c'est plus prudent ainsi. Des concombres de mer assez inoffensifs à condition de ne pas leur toucher, sinon ils se collent à la peau avec leurs ventouses, et les enlever cause une irritation. Les espèces de forme très allongée (comme des serpents) se nomment synaptes et ont des granules en forme d'ancres sur leur peau, ce qui la rend rugueuse et accrochante pour les baigneurs qui s'en approchent trop.
En après-midi, Madeline, Jeannette et une oblate de Rodrigue viennent nous voir : visite de l'épicerie et informations diverses. Visite aussi de M & Mme Nicolas Plaîche, les propriétaires du chalet où nous logeons pour un mois, qui viennent nous informer des endroits à visiter sur l'Île. On admire le coucher du soleil sur la mer, puis on soupe avec un riz et ratatouille, et gâteau aux fruits maison de Madeline avec crème glacée pour dessert.
07-12-01
On va à la plage en avant-midi, et on visite Port-Louis et une porcherie en après-midi, avec Madeline et son beau-frère. Tournée près du port, visite des marchés, crème glacée pour rafraîchir, visite du Champ de Mars où se tiendront les couses de chevaux avec jockeys de demain,…
08-12-01
On passe la journée au chalet : lavage, baignade, épicerie ; on écoute les courses de chevaux qui passent en direct à la télévision, trop paresseux que nous sommes pour se faire cuire à Port-Louis. On soupe chez Madeline qui a invité quelques amies et parenté. Au menu, une entrée au cantaloup, raisins et jambon, suivi de 2 sortes de poissons, de cerf, de riz au safran garni d'anis étoilé, d'un mélange carottes et concombres cuits dans une sauce aigre-douce au gingembre, une salade de pois-chiches et salade verte ; pour dessert, gâteau et crème glacée.
09-12-01
On va à la messe à Albion à 7 heures du matin, dans une petite bâtisse qui ressemble à une maison, sans vitres dans les fenêtres, seulement des volets qui sont refermés après l'office, comme les portes de l'établissement. C'est plein et même quelque personnes doivent rester debout. On annonce la construction de l'église pour le 8 février, pose de la première pierre. Madeline et un taxi passent nous prendre pour aller faire un tour à Grand-Baie et Cap-Malheureux, baignade sur une super belle plage de sable blanc en revenant. On a juste le temps de manger une bouchée, et M & Mme Plaîche passent nous prendre pour la visite d'une porcherie à St-Martin.
10-12-01
On va en bus à Rose-Hill où Madeline vient nous rencontrer: coupe de cheveux pour les 3 plus vieux, visite du lieu de travail de Madeline, posté les cartes et achat de d'autres cartes postales, internet puis Madeline revient nous voir et on se rend à Quatre-Bornes où le guichet me bouffe ma carte de débit et retient mon argent, suite à une panne d'électricité ! Zut, on repassera demain. On se rend voir la plage à Flic-en-Flac et à Tamarin. On passe tout près des marais salant où on récolte le sel .
11-12-01
Madeline passe nous prendre tôt : on va à la poste, puis récupérer ma carte de débit à Quatre-Bornes, et on prend le bus pour Tamarin où la plage nous attend : baignade, soccer, lecture et coups de soleil ! C'est vraiment dur la vie de vacanciers !
12-12-01
Madeline et Gérard, son frère, nous conduisent à une école française privée de Moka où nous rencontrons la directrice, quelques étudiants et professeurs, et visitons une petite exposition d'animaux domestiques et des dessins avec jeux de mots locaux dont plusieurs en créole. Les enfants portent l'uniforme de l'école dès la maternelle qu'on appelle ici " CP1 " ; ils parlent en majorité créole à la maison et apprennent le français et anglais dès la maternelle. Les professeurs parlaient aux jeunes tantôt en français, tantôt en anglais et ceux-ci suivaient très bien les directives. Sur l'île, les panneaux de route, affiches des bâtiments, … sont en anglais alors que la publicité est surtout en français ; la radio est en français et en créole, mais tout ce qui concerne l'administration gouvernementale est en anglais. Les livres de référence dans les bibliothèques sont en anglais ou en français surtout, et certains en créole.
On nous reconduit ensuite au jardin Pamplemousse que nous visitons avec un guide ; les explications y sont très utiles. Ce jardin a été créé grâce à la collaboration des marins à qui on avait demandé le don d'une plante utile de chaque pays. On y retrouve donc une très grande diversité de plantes : des fleurs de lotus dont on mange le pistil, 80 sortes de palmiers, des flamboyants rouges et des jaunes, un arbre d'ébène de 400 ans, qui pousse de 2 à 3 mm par année (l'île en était recouverte anciennement), un figus de 250 ans, environ 40 variétés de manguiers qui viennent principalement de l'Inde, des litchis qui viennent de Chine, l'acajou, un bois rouge des Antilles, les muscadiers de Madagascar, l'arbre à cannelle dont l'écorce est récoltée et qui vient du Sri Lanka et de l'Inde, l'arbre 4 épices qui nous fournit les épices mélangées, l'arbre à clous de girofles dont le pistil est utilisé comme épice, l'arbre à camphre qui vient de Chine et dont l'huile est faite par distillation avec le bois, l'arbre " sang dragon " qui, une fois blessé, laisse écouler un liquide rouge sang, utilisé contre l'eczéma. Le palmier royal peut mesurer jusqu'à 50 mètres de hauteur ; les bambous de Chine servent à faire des échafaudages de 30 mètres de hauteur ; certains palmiers fournissent la fibre pour tresser des paniers et chapeaux ; d'autres palmiers sont cultivé 2 ans pour nous fournir leur cœur, servi en salades, et meurent après la récolte. On a vu un " fecus religieusa ", l'arbre où Boudha a eu sa révélation, des arbres à saucisses dont le fruit est utilisé en musique ou comme gourde à eau , des roses porcelaines, des magnolias à grosses fleurs blanches, et les fameux nénuphars géants de l'Amazone, dont la feuille peut porter un bébé ; ils forment une fleur blanche le matin, rose en après-midi, et qui meurt le soir. Des cerfs d'Indonésie et des tortues terrestres géantes s'ajoutent au plaisir de la visite.
On se rend en bus à Port-Louis où on fait un peu d'internet et achète palmes, lunettes et tuba pour l'exploration marine en surface. Bien sûr, ce fût la course à la plage en sortant du bus !
13-12-01
On prend 3 autobus différents pour se rendre à Rivière-des-Anguilles, chez Jeannette, une Mauricienne qu'on avait déjà rencontré au Canada, grâce à ma tante Jeanne, qui a été missionnaire à Maurice pendant plusieurs années. Jeannette vient nous rejoindre à Curepipe pour nous montrer le chemin jusque chez elle. On fait connaissance de sa mère qui a 92 ans mais fait très bien ses affaires dans la maison même si son dos la fait souffrir par moments. Jeannette nous amène ensuite visiter une ferme touristique de crocodiles où son neveu travaille. On apprend que les crocodiles naissent avec 68 dents qui se renouvellent 45 fois dans leur vie. La pression de leur mâchoires équivaut à 13 tonnes ! Ce qui explique la perte aussi rapide d'un membre de ceux qui osent trop s'en approcher. L'aménagement du parc nous fait découvrir différentes espèces comme l'arbre du voyageur, une sorte de palmier qui fournit de l'eau si on en coupe une feuille ; on voit le raphia, une autre sorte de palmier dont la feuille est la plus longue au monde (20 mètres), et qui prend un an à pourrir après sa coupe. Les bambous poussent de 12 cm. par 24 heures ; on les voit presque grandir si on s'arrête un peu ! On a vu des tortues de toutes les grosseurs, surtout des herbivores, mais également une tortue carnivore. Il y avait des chauves-souris, des iguanes, toutes sortes de lézards, et une fantastique collection d'insectes… On pense à chaque fois à Samaël (un ami de Francis) qui adore les insectes ! Certains étaient plus grands que ma main ouverte, et il y en avait de toutes les couleurs ; vraiment, le créateur a beaucoup d'imagination !
On a dîné chez Jeannette qui nous avait cuisiné du chou-chou, un petit légume accompagné de carottes et petits pois, du riz servi avec une sauce aux tomates et au bœuf, et même du crocodile, servi en boulettes pannées ; ça goûte un peu entre le poulet et le poisson et c'est très bon. Après le repas, une visite chez sa sœur et on découvre un nouveau fruit rouge, de la grosseur d'une petite lime en forme de poire: le jamalac ; on le sert coupé en cubes avec un peu de sel.
On passe par Souillac pour voir la mer avant de rentrer chez nous en 3 heures d'autobus pour faire 50 km.
14-12-01
On choisit des photos pour le site internet ; Jean prépare sa conférence pour la réunion AGREPP de la Coop La Seigneurie ; des photos sont projetées à 13 hrs au Québec pendant que les explications se donnent directement de l'Île Maurice, à 10 hrs du soir, avec les détails du voyage. C'est merveilleux la technologie ! La plage pour les enfants, avec observation des coraux et poissons multicolores grâce aux palmes et tuba, et un concert de chants de Noël, au terrain des loisirs, juste en face de notre chalet, complètent cette journée. Les chants sont en français, anglais et créole. Des enfants de " Terre de Paix " y assistent et ont même une représentation ; cet organisme s'occupe des enfants abandonnés. On a mangé des langoustines pour souper ; ça ressemble et goûte un peu le homard.
15-12-01
Madeline est passée nous prendre vers 9 hrs pour aller visiter Casela, un parc d'oiseaux de toutes les couleurs et provenant de différents pays, le tout entouré de fleurs et de bassins de poissons, mares à canards et cygnes, etc… Parmi les plus impressionnants : les pintades huppées du Kenya, le canard carolin et ses magnifiques couleurs tracées au pinceau, l'ibis rouge, le petit condé qu'on voit souvent le matin au chalet, les inséparables (oiseaux jaunes ou verts avec la face rose, un peu de turquoise), le cobalt bleu pastel, le ara rouge ( le haut est rouge, le milieu du corps jaune et le bas bleu), le cardinal de Madagascar (petit oiseau rouge), le faisan doré de Chine, le goura couronné d'Indonésie (noir et bleu marin avec huppe sur la tête), etc… Il y avait aussi des tigres, des wallaby (sorte de petit marsupial d'Australie), des singes lemur de Madagascar, des émeus, nandous, cerfs et autres. Parmis les fleurs, on voit souvent les anthuriums rouges ou blancs, ou verts et blancs ; on a vu la fameuse plante qui a servi à faire du papier en premier : le papyrus.
Madeline nous a apporté des dalles pourries (dhal puri) pour dîner ; c'est une sorte de crêpe au blé ou aux lentilles, qu'on mange comme ça ou avec une petite sauce liquide ; différentes saveurs de sauce sont disponibles, de différentes couleurs, et certaines étant très épicées : c'est excellent !
On est allés voir les sœurs carmélites de Bonneville, dont certaines canadiennes sont ici depuis la fondation du monastère il y a 25 ans ; on nous a servi sucre à la crème, gâteau roulé et liqueurs pour rafraîchir ce qui a été bien apprécié des enfants comme des grands.
Avant le retour à Albion, une bonne épicerie nous a permis d'emplir le garde manger sans avoir à transporter les sacs par un soleil accablant et un bon 35°C à l'ombre ! Au Québec, tout le monde cherche à se mettre au soleil pour capter la chaleur et se faire bronzer un peu, mais ici, tous les petits coins à l'ombre sont appréciés !
Ce soir, c'est le souper des scouts sur le terrain des loisirs, juste devant notre chalet. On sert du riz frit aux légumes, œufs et saucisses, et crème glacée pour dessert. Les profits de cette année vont permettre aux scouts de la paroisse d'aller faire un petit voyage à Rodigue, une île voisine.
15-12-01
On se lève à 6 :30 hrs am pour la messe du matin à Albion ; la musique est très rythmée, les chants en français et certains en créole, l'église petite mais pleine, et plusieurs enfants dans l'assistance rendent les cérémonies plus vivantes et attirantes pour les jeunes qu'au Québec.
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