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Voici les nouvelles envoyées par la famille Tanguay :

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Date
Nouvelles
10-01-2002

haut

photos

 

texte de Nicolas
Singapour

8 janvier
On est allé à l'office de tourisme de Malaisie. On a fait un tour de bateau. Il y avait des tortues et deux serpents. On est allé au China town où on a mangé et on ne comprenait pas grand chose.

9 janvier
On a pris le métro pour aller au " science centre ". J'ai conduit un hélicoptère qui ne fonctionnait pas. Il y avait plein de petites expériences. Il y avait un jeu de tic-tac-toe 3 dimensions ,des antennes paraboliques ,un labyrinthe de miroirs ,un vélo que, quand tu pédales, la télévision s'ouvre et on se voit. On est allé dans un cinéma où on était dans les yeux des animaux et ça brassait beaucoup. On a mangé au Macdonald.

10 janvier
On est allé au jardin botanique. On a visité le restaurant du Macdonald. J'ai appris que ça prenait 35 sec. pour faire cuire une boulette de steak, qu'un hamburger devait rester 10 min maximum, après, il était jeté. Le poulet frit reste, au plus, 30 minutes. La nourriture n'est pas récupérée pour les producteurs agricoles.

Texte de Sébastien
remplacer le 12 janvier déjà envoyé

12-01-02
Pour déjeuner, tout ce qu'il y avait au resto était du riz avec de la sauce piquante! Ca réveille!!! Donc les locaux doivent manger du riz matin midi soir!
Ensuite, on prend le bus pour Kuala Lumpur, la capitale. Sur le chemin, il y a des plantations de palmiers à perte de vue. Des forêts de palmiers! À Kuala Lumpur, on a vu les buildings les plus hauts du monde : les tours jumelles Petronnas KLCC (453 m). On prend le bus pour Batu Caves, des belles grottes où il y a un temple hindou à l'intérieur. Il faut monter à peu près 300 marches pour aller à la grotte. Il y a beaucoup de macaques qui mangent des bananes. Au dessus du temple, il y a un trou qui fait entrer la lumière et éclaire seulement le temple. On va voir une autre grotte où il y a des statues de dieux hindous. Il y en a avec 4, 6, 10 ou 12 bras, 3, 5 ou 8 têtes, des cobras à cinq faces, un avec une tête d'éléphant … On a vu une vingtaine de dieux différents, mais les hindous peuvent adorer 50 dieux! Les animaux sacrés sont la vache, le cobra, le tigre, le paon et l'éléphant.
Pour souper, on mange des " naans ou rotis " hindoues, sortes de crêpes salées qui se mangent avec de la sauce piquante. On est monté dans la tour de télécommunication Menara KL (421 m), la quatrième plus haute du monde après la tour CN (Canada 553 m), la tour Ostankino (Russie 537 m) et la tour Shanghai (Chine 450 m). On avait une très belle vue de toute la ville illuminée et des tours Petronas.

13-01-02
On a eu une belle surprise en allant sur Internet. On a été voir le site web de Yanick et Caroline Thomas et on a appris qu'ils étaient eux aussi à Kuala Lumpur! On se dépêche de leur envoyer un E-mail. (Yanick et Caroline sont les Français qui font le tour du monde en 3 ans et qui sont venus chez nous l'année passée au début de leur voyage. On était allé chez Patrice, le frère de Yanick quand on était en France.)
On prend le bus pour Shah Alam. On a vu la plus grande mosquée d'Asie du sud-est. Pour pouvoir la visiter, il fallait s'habiller en musulmans. On nous a prêté des longues robes et maman avec le voile! On marchait nu pied. Dans la mosquée, les hommes et les femmes prient séparément. Il y en avait qui étaient à quatre pattes pour prier. Il y a de beaux vitraux.
Puis, on revient à Kuala Lumpur en bus sous la pluie de 6 :30 bien sonné qu'il y a à tous les soirs.
Ce soir, on entend cogner à la porte de la chambre : " Mais qui ça peut bien être, on est les six dans la chambre ? " Yanick et Caroline! Quelle surprise!
On a passé toute la soirée à jaser.

14-01-02

Yanick et Caroline sont venus nous rejoindre pour visiter un peu la ville : les tours Petronas (mais on a pas pu monter en haut), les mosquées, la place de l'indépendance, information pour les billets de bus pour demain … Pour souper, on a été invité à souper par Mi Soo, une coréenne qui vit à Kuala Lumpur avec son fils Ki Joo. Ils ont rencontré yaca ( Yanick et Caroline ) quand ils sont arrivés à l'aéroport. On a mangé coréen. Du riz (évidemment!) avec du poisson, de la sauce tomate au tofu, anchois, soupe au chou et algues, sauce piquante et du thé fait avec du riz grillé. On a aussi mangé des algues séchées et salées. Les enfants mangent ça comme des chips! Ensuite, on s'est baigné dans la piscine.

texte de Francine


15-01-02
On part de Kuala Lumpur vers Jerantut, accompagnés de Yanick et Caroline. Le paysage est montagneux et la forêt semble dense. On remarque les écoliers, vêtus de chemises blanches et pantalons longs, plusieurs avec cravates, et les écolières portant jupe bleue (couleur drapeau du Québec), avec chemise blanche jusqu'aux genoux et voile blanc sur la tête bien sûr. On a même vu une équipe de soccer féminine et toutes étaient vêtues d'un voile! Il fait sûrement très chaud voilées ainsi, dans un pays où le 30 degrés est quotidien, avec pus de 90% d'humidité. Dans le bus, un couple aveugle voyage avec un jeune enfant d'environ 3 ans; on se trouve chanceux d'avoir tous nos sens! De Jerantut, une mini-van nous amène au bateau à Kuala Tembeling, 16 km plus loin, avec Joe, une australienne. On embarque sur une pirogue de 46 pieds avec moteur de 40 forces et toit, et, deux heures tente plus tard, on se retrouve à Kuala Tahan village; c'est l'exploration de l'endroit pour se dénicher un endroit où coucher à petit prix : un guest house nous accueille (dame très gentille avec 2 enfants en bas âge. Souper au resto tous ensembles, à se partager les plats pour goûter à tout; ça faisait du bien de manger, car le déjeuner était très loin.

16-01-02
Réveil à 6 heures du matin par les chants de la mosquée (bâtisse voisine) qui crie ses prières tous les matins dans un haut-parleur! Après le déjeuner, on traverse la rivière pour marcher dans le parc national " Taman Negara ", la plus vieille forêt tropicale humide au monde. On se rend au Bukit Teresek, montagne d'où nous avons une belle vue sur la jungle environnante, puis le Canopy Walkway nous émerveille avec son sentier de 400 mètres, en ponts de cordes, à la cime des arbres, à une hauteur moyenne de 30 mètres. La végétation est très dense par endroits, et nous devons vérifier la présence de serpents avant de passer, mais les sentiers sont bien tracés et pleins de défis. Yanick et les gars aiment bien jouer à Tarzan avec les lianes ou grimper aux arbres longs et non branchus dans le bas. On n'a pas réussi à voir beaucoup d'oiseaux, mais les bruits de la jungle sont impressionnants! On a vu une sorte de grosse iguane qui se nourrissait en sortant sa langue fourchue comme celle d'un serpent. On s'est presque rendu à Bukit Indah, mais des arbres tombés et la fatigue (on a marché de 9 heures à 17 heures 30), nous ont fait rebrousser chemin. Il faisait très chaud et il fallait boire beaucoup pour ne pas se déshydrater : 4 litres d'eau étaient insuffisants pour la famille! Au retour, Jolyanne, par un moment d'inattention et beaucoup de fatigue, a mis le pied à côté du ponceau qu'elle traversait et s'est retrouvée à l'eau, 2 mètres plus bas, dans un trou de boue peu ragoûtant en bord de rivière; Jean s'est précipité en bas pour la récupérer; heureusement, elle s'en est tirée avec une prune derrière la tête et un bon lavage!

17-01-02
Réveil encore une fois à 6 heures par le chant-prière à la mosquée, mais lever à 7 heures. On déjeune en vitesse puis ramasse et pacte le linge encore tout mouillé sur la corde (pas séché durant la nuit), pour prendre le bateau de 9 heures; durant le trajet, on a vu des autochtones, torses nus et jupe colorée, qui travaillaient sur le bord de la rivière. En débarquant du bateau, on négocie 2 taxis pour 9 personnes (une suédoise s'est jointe à notre gagne), pour se rendre à Jérantut; de là, on prend un bus pour Temerluh. Puis, on a le choix entre un bus de nuit, retourner à Kuala Lumpur, ou attendre au lendemain midi pour un bus " direct " vers Tapah. On décide de coucher sur place; Yanick et moi allons négocier un hôtel en anglais et malais! Les propriétaires ne comprenant que le malais, et le reste du groupe nous attendant au terminus, il nous a fallu le langage " international " pour se faire comprendre : Yanick a dessiné 9 petits bonhommes sur une feuille, vérifié le prix, écrit sa proposition, fait des signes, attendu, … pour en venir à un compromis acceptable : finalement 45 ringgits pour 8 personnes, la suédoise ayant opté pour le bus de nuit (soit $20. canadiens pour 8, en 2 chambres). En prime pour les enfants, un combat de pelochons (oreillers) entre bretons et québécois, promis par Caroline avant le dodo! Au terminus d'autobus, on s'informe et négocie longuement une façon de se rendre visiter la récolte du latex pour faire le caoutchouc; le taxi est pratique mais cher, le bus peu dispendieux, mais moins sûr quand on a la limite temps!
Sébastien a ses symptômes d'allergie qui reviennent par moments, mais faut pas s'en faire, ce sera le cas pendant 2 mois selon le médecin qui lui a donné (vendu) les médicaments en conséquence.

18-01-02
On part en bus local pour visiter une plantation d'hévéas où se fait la récolte du latex qui est envoyé à l'usine où est fabriqué le caoutchouc. Au départ, les graines d'hévéas étaient importées du Brésil, puis on fait la recherche ici afin d'obtenir des variétés bien adaptées à la Malaisie. Une graine germe en 10 à 15 jours, et, après 5 mois, on greffe; 20 pi entre les rangées et 12 pi entre les arbres. On fertilise avec N-P-K-Mg aux 2 mois au départ, puis aux 6 mois par après, à raison de 100 à 150 g /arbre, selon l'analyse. 500 arbres / ha sont plantés au départ, pour une population visée de 400 après éclaircissage. Un arbre est récolté environ 5 ans après la plantation-greffage, lorsqu'il a 20 pouces de circonférence; il sera récolté durant 25 ans maximum. Les feuilles tombent en février-mars et la récolte diminue. En moyenne, une cueillette de 300 ml par arbre est faite aux 2 jours, et l'arbre prend 2 à 3 heures à couler; ça prend 5 ans pour faire un côté d'arbre (un pouce par mois) jusqu'à 6 pieds. Une personne entaille 500 à 600 arbres par jour. Ici, on ramasse 2 tonnes de latex aux 2 jours, pour 2000 ha. Certains arbres remplissent leur contenant d'environ 3 tasses à chaque coulée. Le latex brut est vendu à l'usine 1.65 Ringgits / kg. Le bois est vendu très cher pour la fabrication de meubles.
En sortant de la visite, on fait du pouce à 8 pour retourner au village de Temerluh car on a peur de manquer notre bus pour Tapah, qu'on a attendu longtemps. On attrape un lift en 5 minutes : un pick-up dont la moitié de la gagne monte dans la boîte. Ouf! On est à temps pour partir en bus.
On a vu et touché des plantes " sensitives ", qui se referment au toucher; elles ont l'air presque animales!

Texte de Jean

Malaisie
19-01-02
Cameron Highland étant en altitude, le climat est plus frais et plus agréable. On se rend en bus au village de Brinchang, où la fraîcheur du climat permet la culture de tous les légumes, du thé et même des fraises. On visite une ferme de thé de plusieurs centaines d'hectares. Les plantations de thé ont comme mauvaises herbes de magnifiques impatientes fleuries entre les rangs, et des gloires du matin en bordure, grimpant sur les arbres. Certains plants de thé datent de 1920. Les fertilisants sont appliqués par avion, 3 fois par année sur les jeunes plants et 2 fois sur les autres. Pour 3000 kg/ha de rendement de thé, on applique 300 kg/ha de N (azote). Le rendement est, en moyenne, de 7000 kg/ha.
On visite l'usine de traitement du thé. On récolte les jeunes feuilles à tous les 25 jours. Les feuilles sont séchées en plusieurs étapes, puis triées pour faire les différentes catégories de thé. La qualité supérieure est faite à partir des plus jeunes feuilles qui sèchent en premier et s'égrainent avant. Pour bien apprécier une tasse de thé, on doit le faire infuser de 3 à 5 minutes.
On se rend ensuite à une ferme de papillons; ils sont nombreux et magnifiques. Il y a aussi des scorpions, serpents et tarentules en cages. Francis est volontaire pour prendre plusieurs sortes de " bibittes " sur lui dont un énorme scorpion. On retourne au village en auto-stop.

texte de Francine
20-01-02
On fait du pouce (auto-stop), divisés en 3 groupes : Jean, Francis et Joly qui embarquent dans un camion en premier, puis Caroline, Yannick et Nicolas qui arrêtent un panel et nous font signe, à Sébas et moi, de venir embarquer. On se rend ainsi jusqu'à la gare de Tapah. La route a plusieurs virages accentués, les maisons en paille tressée surtout et en bois, sont surélevées pour éviter les bibittes et serpents. On rencontre beaucoup de mobylettes dont le conducteur porte un panier en osier, plein de durians sur le dos. Il y a de nombreux kiosques de fruits et légumes en bord de route. A Tapah, tous optent pour continuer en stop; on fait des cartons identifiés et c'est le départ. A Ipoh, on croise des carrières de marbre et il y a plusieurs petites montagnes abruptes autour de la ville. Le pont de Penang Island date de 1985 et mesure 13.5 km. Vers 2 heures pm, on est arrivés à Pinang, sauf Caro, Yannick et Nico, leur lifts les ayant fait faire du tourisme en chemin. On prend ensuite un bus de ville pour se rendre à Teluk Bahang, un petit village près de la mer, où il y a une plage. Déception! La plage est sale! Tant pis, on reste ici; tous sont fatigués. On mange au petit resto du coin et couche à pas cher. On regardera demain pour une plage intéressante.

texte de Sébastien


22-01-02
Bus pour George Town. On dit aurevoir à Yanick et Caroline qui restent ici. C'est plate de se quitter déjà. C'était très intéressant de voyager avec eux. On prend le traversier pour Butterworth, puis le bus pour Alor Setar. On reprend un taxi pour la frontière de la Thaïlande, un mini-bus pour Haad Yai et enfin un dernier bus pour Trang où on couche.



23-01-02
On prend un mini-bus, puis un traversier pour l'île de Kho Lanta. On rencontre les Bourgines, des Français qui font le tour du monde en un an comme nous et ils ont trois enfants: deux jumeaux de 10 ans, Jules et Hilann, et une fille de 9 ans, Hannah. On parle un peu des méthodes de voyage. Ils voyagent avec 150 kg de baggages et nous, avec 65 kg en tout ! Mais ils ont 35 kg de livres parce qu'ils font l'école aux enfants durant le voyage.
On s'est baigné, fait des châteaux de sable et joué au soccer tout l'après-midi.
Le soir, il y avait des centaines de crabes sur la plage. On a essayé de les attraper et on en a eu 20 à 30. Il y avait aussi des bernard-l'ermite.

24-01-02
On prend un bateau pour Kho Ngai en compagnie des Bourgine. C'est un bateau longue queue pas très stable et l'eau passait entre les planches de bois. Il a fallu que quelqu'un écope tout le long du voyage. La mer était pas mal agitée. L'île est vraiment superbe. Il n'y a pas beaucoup de monde car l'île est petite et il y a des super belles plages. C'est paradisiaque ! Il y a aussi une plantation de cocotiers. On a ouvert des noix de coco à la main. Le soir, on a fait un feu de camp avec des feuilles de palmiers.

25-01-02
Petite journée de relaxation sur la plage. On a essayé de monter dans un cocotier mais on a pas été capable ! On a fait du snorkeling et c'était fascinant. Surtout les récifs de coraux colorés avec les grands bancs de poissons multicolores ! On a marché dans la jungle qui couvre l'île.

26-01-02
On reprend le bateau pour Kho Lanta. On embarque à l'arrière d'un pick-up et on s'est fait tout arroser en dépassant le camion qui arrosait la route de terre! On prend un autre bateau pour Krabi. On dit aurevoir aux Bourgine qui prennent un autre bateau pour les îles Phi-Phi. Ensuite, de Krabi, on prend un bus pour Surat Thanni.


texte de Francine

Thaïlande

21-01-02
Journée relaxe avec Yannick et Caroline; on se promène dans le village et, comme le bus tarde à venir pour aller visiter la ferme de cannelle et muscade, on décide d'aller voir les gros hôtels de la région. Un peu d'Internet, puis, la vue de la piscine a été irrésistible pour les enfants… Hé oui, baignade au Mutiara hotel, un 5 étoiles, puis au Rasa Sayang hotel, dans le village voisin (Batu Ferringi), doté d'une superbe glissade qui se jette dans l'eau. Visite de la fabrique de batik, puis surpris par un orage, on soupe au resto avant de retourner à Teluk Bahang où on apprend qu'il y a un marché de nuit. On goûte aux " putu mayo ", nouilles blanches servies avec sucre et coconut, aux " apum balik ", petites crêpes aux arachides, aux " roti jala ", genre de grande crêpe filamentée.  On essaie aussi les fruits boulassan et persimon. Couché au Fisherman village.

22-01-02
En compagnie de Yannick et Caroline, nous prenons le bus local pour George Town, la navette pour le traversier, puis ce sont les adieux après 9 jours de voyage ensembles, profitant des expériences et aptitudes de chacun. Ca nous fait tout bizarre encore de se quitter, mais nous espérons nous revoir un peu plus loin, sinon au Québec un jour! Rendus à Butterworth, des rabatteurs nous disent, bien sûr, qu'il n'y a pas de bus avant le soir, etc… Comme ça arrive souvent, on cherche un peu et trouve un bus local qui part quelques minutes plus tard pour Alor Setar. De là, on prend un taxi (bien négocié), question de sauver du temps, jusqu'à la frontière. Une fois en Thaïlande, on prend un mini-bus pour Haad Yai, puis un gros autobus pour Trang; on a de la misère à négocier et à se faire comprendre, notre thaïe n'étant pas tout à fait à point et les gens parlant très peu l'anglais par ici! Même l'alphabet est différent et illisible pour les incultes que nous sommes devenus; on n'arrive même plus à déchiffrer les panneaux de signalisation et la publicité. Rendus à Trang, un mini taxi 3 roues nous laisse à un hôtel miteux, et je pars avec Sébastien chercher quelque chose de mieux. Sur le trajet de la journée, on remarque, après la frontière, les nombreuses plantations d'hévéas, plusieurs rizières dont certaines ont de la verse, des bœufs tenus en laisse pour brouter, beaucoup de mobylettes qui démarrent toutes en premier aux feux verts, des gens entassés dans des boîtes de pick-up dotées de bancs; les femmes n'ont plus de voiles. Jolyanne attire beaucoup les regards, petite blonde au travers de gens aux cheveux noirs, et Nicolas ne passe pas inaperçu non plus. Plusieurs veulent leur toucher et leur flatte le bras, la main ou les cheveux.


23-01-02
On part de Trang avec un mini-bus qui nous amène à l'île de Koh Lanta, directement au Lanta Palace où sont les Bourgine, une autre famille qui fait le tour du monde avec ses 3 enfants. Lors de la négociation (qui se termine avec ½ du prix de départ) et l'inscription, on demande si la famille est bien là et peu après, ce sont les présentations : Jérôme le père, Sandra la mère, Anna 9 ans et les jumeaux Jules et Hilan 10 ans, et leur ami Didier, venu les rejoindre. Didier est cinéaste et le couple Bourgine journalistes. Toute cette petite marmaille mange un peu, et c'est pas trop long qu'ils partent jouer sur la plage : ballon, baignade, diabolo, … On se baigne, la plage est très belle, mais il y a un peu de micros-méduses qui nous piquent par moment; heureusement, c'est seulement à certaines heures de la journée. Et le soir, avec la lampe de poche, c'est la chasse aux crabes avant un dodo bien mérité!

24-01-02
Jérôme doit aller à Trang, les enfants Bourgines doivent faire leurs travaux d'école, alors nous en profitons pour aller s'informer des prix de bateau pour Koh Ngai, une île un peu plus tranquille, dotée d'un des meilleurs spots pour le snorkling. On rencontre une dame qui ne parle pas un mot d'anglais, mais à force de signes et gesticulations, finit par comprendre que nous voulons voir la façon artisanale de faire du caoutchouc. On apprend (si on a bien compris), qu'il faut environ 30 arbres pour donner 1 kg de latex qu'on laisse sécher un peu dans un plat avant de l'écraser avec les pieds d'abord, puis la " galette " passe 2 fois entre des rouleaux plats avant de passer dans un rouleau cannelé qui lui donne sa forme finale; ça fait des petits tapis d'environ 4 pi par 2 pieds qui sont suspendus à sécher durant 2 jours; chaque plaque de 1 kg vaut 20 bahts.
En après-midi, baignade et jeux divers avec les Bourgine.

25-01-02
On part, les 2 familles ensembles, pour l'île de Koh Ngai, en bateau " long tail ". La traversée de 1heure ½ brasse un peu; il y a de bonnes vagues et, heureusement que les bagages étaient dans un sac de plastic, car ils auraient été aussi trempés que nous! En arrivant, la plage quasi déserte s'offre à nous et, après avoir déposé nos sacs au chalet, muni de moustiquaires en tissus au-dessus de nos lits, nous courons observer les poissons de toutes les couleurs avec nos palmes et tuba. Sébastien part en premier avec Jérôme, puis Francis et moi; on est 2 bonnes heures dans l'eau tellement le spectacle est beau et le trajet jusqu'aux bouées un peu long. La marée est basse (environ 30 cm d'eau sous nous) et nous frottons presque les coraux pour rentrer à la nage. En pm, on traverse l'île vers l'est pour découvrir une super belle plage au sable doux et avec de la vague; on se baigne à nouveau. Lors de notre marche dans la jungle avec les Bourgine, on a droit à de belles histoires épeurantes, contées à la française par leur ami Didier. On croirait lire un Hitchcock et Francis apprécie particulièrement! Au retour de cette belle ballade, on fait un feu de camp qui durera pendant nos 2 jours sur l'île; ça amuse toujours les enfants qui veillent à l'attiser à volonté.

26-01-02
C'est les vacances avec la famille Bourgine et leur copain Didier : snorkle, canot, lecture, feu de camp, marche dans la jungle pour traverser sur la plage du côté est; repas au resto toute la journée puisqu'il n'y a pas de magasins sur cette petite île. Au souper, jasettes et jokes québécoise qui sont racontées aux enfants par Jérôme, à la manière française, et avec beaucoup d'imagination; on rit beaucoup! On entend aussi la chanson du tour du monde des Bourgine, composée, paroles et musique, par le père de Sarah.

27-01-02
On déjeune pour prendre le bateau (long tail) à 9 heures, mais il arrive en retard et ne veut pas repartir tout de suite car ça brasse trop et il vente beaucoup. On se baigne un peu en attendant et les enfants jouent avec un canot jusqu'à ce qu'un bateau de touristes arrive… Après informations auprès d'eux, on part; la traversée entre Koh Ngai et Koh Lanta se déroule bien, même si le bateau a canté beaucoup à une couple de reprises. On arrive donc à Koh Lanta trop tard pour la navette de midi; il est 12 :30 et le bateau pour Krabi décolle à 13 heures; celui des Bourgine, pour Koh Phi Phi, part aussi à 13 hrs. On embarque donc les bagages en vitesse dans une boîte de pick up et on roule vers le quai d'embarquement; sur la route, on croise un camion d'arrosage qui pulvérise ses jets sur toute la route en construction, et, par le fait même, sur tous ceux qui sont dans la boîte du pick up! C'est la course pour prendre les billets et nous voilà embarqués, chaque famille séparément, sur son bateau respectif, à s'envoyer la main sans avoir eu le temps de se dire adieu ni se donner la main ou la bise. Jolyanne, qui avait eu une amie fille pendant ces 3 jours avec Anna, a le cœur un peu lourd, ainsi que Nicolas et moi, qui nous sentons bousculés par ce départ précipité, avec le sentiment de quitter de bons amis (même si nous nous connaissons que depuis peu), sans savoir si nous nous reverrons un jour. Mais le monde est petit, et nous pouvons toujours correspondre! Nous sommes sur un gros bateau à 2 étages et nous nous faisons accoster par 3 long tails qui échangent des passagers, en pleine mer… On imagine tout de suite des pirates nous accostant et repartant avec leur butin, ce qui nous fait regretter Didier (le copain des Bourgine) et ses belles histoires; sûrement que son imagination fertile nous aurait pondu quelque chose de bien à ce sujet.
En sortant du bateau, c'est la négociation qui reprend pour se trouver un bus de Krabi à Surat Thani et la course recommence pour se trouver un peu de grignotage en 5 minutes, car le bus part, et, encore une fois, nous n'avons pas dîné! On rencontre un couple de canadiens de Vancouver qui voyage avec leur 2 filles de 7 et 9 ans. On loge au même hôtel et soupons ensembles.
Sébastien achète des fruits qu'il croit être des tamarins; en thaïe, ça s'appelle " macam " et ça ressemble à une crotte de chien enrobée, mais goûte les dattes; très bon!

28-01-02
On visite un peu Surat Thani, temple, poste, marché (on y voit des coquerelles à manger de 3 pouces de long, de la tortue, du rat ou quelque chose qui lui ressemble beaucoup, des tripes de poulets et ruminants, beaucoup d'épices en pâtes très colorées, des œufs avec les jaunes de couleur rouge avec début d'embryon dedans, une grande variété de poissons frais et séchés qui sentent, …tout pour nous mettre en appétit!); et on revient chercher nos bagages pour midi, heure du check-out à l'hôtel. On a tout juste le temps d'arriver au terminus d'autobus, qu'il y en a un qui part; on nous dit d'embarquer quand on pointe l'endroit voulu sur la carte; pas le temps d'en savoir plus (le thaïe est incompréhensible) et on monte en vitesse, des bagages étant laissés dans le coffre sous le bus. Jean est devant avec Francis et Nico, et les 3 autres entassés derrière. Après plus de la moitié du chemin, je m'aperçois que la porte du coffre à bagages est ouverte; Sébastien et moi crions d'arrêter, en français et anglais mais cette fois, ils ont bien compris! Après la course et vérification, ouf! tout y est! On a de la misère à se faire comprendre, les écritures sont illisibles (ils ne se servent pas des mêmes lettres que nous), mais ils ont un très beau sourire, sont polis à l'extrême et partagent facilement (nous offrent souvent de la nourriture à goûter). Sur le chemin vers Chumphon, on voit beaucoup de tas de noix de cocos et de durians, des camions de fruits de palmiers à huile, des plantations d'hévéas et les plaques de caoutchouc à sécher, …
Des vendeurs offrent des fruits en morceaux accompagnés de sucre mêlé à du piment fort; selon Jean, c'est très bon; de mon côté, j'aime bien les ananas nature!
La responsable du bus jette les ordures dans la rue lorsque les clients quittent le bus en abandonnant leurs détritus dans leur banc; elle m'a même offert de faire de même en me voyant chercher la poubelle.

29-01-02
Grosse journée de train, de 7 heures am à 4 heures 50 pm, entre Chumphon et Thon Buri, puis on prend un taxi qui nous amène à un hôtel de Bangkok; comme il est trop cher à notre goût, on change de place (à pieds, sacs sur le dos) et notre pauvre chauffeur n'aura pas sa commission! Au début du trajet, on voit beaucoup d'hévéas, puis, plus loin, des bassins d'eau avec des agitateurs en séries qui tournent dedans, pour l'élevage de crevettes probablement. Plusieurs champs de riz sont entourés de haies de bananiers. Plus près de Bangkok, on voit aussi de la canne à sucre et d'autres cultures, inconnues des pauvres agronomes incultes que nous sommes, pratiquées sur des planches légèrement bombées et entourées de canaux.
Des gens jouent à un jeu qui ressemble au volley-ball, mais avec un ballon un peu plus petit, en osier tressé, le filet est plus bas et ça se joue avec les pieds.
On voit souvent des cages tressées en osier, en forme de dôme, d'environ 2 à 3 pieds de diamètre; je crois qu'ils y enferment les coqs servant au combats en plus des volailles d'élevage durant la nuit.
En arrivant à Thon Buri, on aperçoit les maisons sur pilotis, baignant dans de l'eau boueuse et pleine de détritus; les gens ont quelques planches qui flottent et leur permettent de circuler hors de leurs maisons. Des quartiers entiers semblent inondés de cette façon.

30-01-02
On écrit et choisi des photos pour le site pendant que les enfants récupèrent un peu de sommeil, puis on prend un bus de ville (avec air climatisé!) pour se rendre à " Chulalong University ", rencontrer M. Vivat Chavananikul, responsable de " winporc ", un programme de gestion des troupeaux porcins par informatique. Le compétiteur de ce programme est le " Dr Pig ", créé par un professeur d'université et offert par les services vétérinaires, les compagnies de moulées ne fournissant aucun service de ce genre par ici. La Thaïlande exporte 600 têtes de porcs par jour à Hong Kong, sur une production totale de 10 millions de têtes par année. Le porc et le poulet sont les principales viandes au menu des Thaïlandais; le bœuf est un peu plus cher, et, utilisé comme bête de somme, on le respecte plus… De plus, certaines religions en interdisent la consommation.
En Thaïlande, et dans tous les pays bouddhistes, on est en l'an 2545; ils ont pas mal d'avance sur nous!
On apprend aussi que, ici, être vêtu de façon adéquate signifie vêtements longs et souliers (pas de shorts ni sandales), surtout si on compte visiter des temples.
On achète les billets de train pour demain, puis visitons un peu la ville : tour de métro, centre d'achats, le temple de marbre, une bijouterie où on fait la taille des pierres précieuses, l'aréna où ont lieu les combats de boxe thaïe, … On se promène en 3 roues à toiture contre pluie ou soleil, au travers de Bangkok, comme si on était dans une trail de bois à St-Magloire. Mais le paysage est passablement différent!On croise souvent des moines de tous âges (même très jeunes, ados) vêtus de longs draps oranges (ou jaunes, ou, moins souvent, blancs), les cheveux et les sourcils complètement rasés.

texte de Jean

31-01-2002

Toute une journée de train d'une noirceur à l'autre. On part de Bangkok à 5h30 en taxi pour la gare de train, d'où le train s'ébranle à 7h15 avec ¾ d'heure de retard. Après 1 ½ h pour traverser la grande banlieue de Bangkok, on se retrouve dans une belle campagne de rizières que nous mettrons 8 heures à traverser. Pas étonnant que la Thaïlande soit un grand exportateur de riz. On voit des champs de riz à tous les stades de maturité. Les jeunes semis sont d'un vert tendre comme les feuilles des forêts chez nous en mai. On laboure dans la boue et on maintien le champ inondé jusqu'après l'épiaison, on assèche le champ pour la récolte mais on doit quand même avoir des chenilles sur les moissonneuses batteuses. A plusieurs endroits le travail se fait à la main : semis, arrosages aux pesticides, récolte. On a même vu un centre de grain qui faisait sécher le riz en l'étendant au soleil.
On voit aussi beaucoup d'horticulture. Près de Ban Takli on voit de la canne à sucre; on est en train de récolter. Après la plaine on arrive dans des montagnes de la grosseur des Appalaches. Elles sont plutôt boisées, on y cultive du mais et autres légumes. On voit des plantations de tek. On fait brûler le sous-bois à plusieurs endroits.
Chaque village a ses temples bouddhistes.
Comme la nuit est tombée, on décide de rester à Lampag au lieu de se rendre à Chiang Mai. On prend un tuk tuk pour se rendre en ville et on se trouve un hôtel. On soupe dans un kiosque sur la rue; riz et nouilles frites.


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