Le quotidien


Dans la vie de tous les jours il y a un paquet de petites choses qu'on prend pour acquis chez nous, mais en voyage plein de petit détails nouveaux font leur apparition et finissent par faire partie de la routine.
Le matin en mettant nos chaussures, on doit vérifier qu'il n'y a rien dedans. Chacun doit avoir dans ses poches tout le papier de toilette qu'il aura besoin pour la journée, ainsi qu'un petit sac de plastique en cas de nausées.
Les matins où on change de place, on doit faire les bagages. Chacun fait son sac sous la supervision judicieuse de papa et maman. On doit vérifier 2 fois sous les lits dans les garde-robes et bureaux, qu'on n'oublie rien. Les fermetures éclair des sacs sont attachées avec un anneau de porte-clef. Chacun porte son sac. Si on doit s'arrêter dans un endroit public et poser nos sacs, on s'assure que tous les sacs sont attachés ensemble et après un objet fixe.
Quand on prend une voiture ou un taxi les 2 grands et maman s'assoient en arrière et Jolyanne sur les genoux de maman. Papa, en avant, prend Nicolas sur ses genoux. Idéalement les bagages sont dans le coffre. À 6 ans, Jolyanne a le droit de ne pas payer ses passages d'autobus, mais s'il ne reste pas de place, on la prend sur nos genoux. Même si on a payé des places, on laisse souvent la nôtre à une femme allaitant son bébé ou enceinte.
Au restaurant on prend 4 ou 5 plats qu'on partage, car si on en prend 6, il en reste toujours, les portions étant généralement généreuses.
Arrivés à destination, on se cherche un hôtel qui deviendra notre chez nous pour la soirée et la nuit. Toute la journée on voyage et rencontre plein de monde et voit plein de nouvelles choses. Mais quand on arrive dans notre chambre d'hôtel, c'est notre chez nous, avec nos affaires et notre routine.
Le choix d'un hôtel est une routine à apprivoiser. On en visite souvent quelques uns. On vérifie la propreté. On doit négocier le prix, compte tenu du nombre et de l'âge des enfants. On demande un prix de famille, ou qu'on nous charge pour 3 ou 4 personnes. Certains sont à un prix par personne, d'autres par lit ou par chambre, on doit adapter notre négociation selon l'endroit. Dans chaque pays, la façon de négocier est différente. On nous offre toujours 2 chambres. Mais quand c'est possible, on aime mieux être dans la même chambre. On fait notre affaire avec 2 grand lits matrimonial ou 4 lits simples s'ils sont assez larges. Des fois, on a 5 ou 6 lits.
Outre le prix, on doit vérifier s'il y a de l'eau chaude, si oui de quelle heure à quelle heure, si le papier de toilette est fourni, si on fourni les serviettes et le savon, si on peut faire du lavage, si on peut cuisiner et on nous charge le gaz, si le petit déjeuner est inclus et combien on nous en fournit…. Mais il faut dire que quand on paye 9.00$ can pour les 6, on ne doit pas s'attendre à tout le luxe des endroit où on paye 150$can.
Le matin, si le déjeuner n'est pas fourni par l'hôtel, une douzaine de petits pains, des bananes, des oranges et un breuvage font notre déjeuner. Le midi, si on est en autobus, on prend du pain ou des biscuits avec des fruits et un jus ou un yogourt à boire. En Bolivie, on offre des almuerzos (dîners) comprenant une énorme soupe et un plat de riz, légumes, patates et viande pour 2à 4$can. Le soir, c'est soit le restaurant ou , si on le peut, on se cuisine un repas où les légumes sont à l'honneur.
La régie de l'eau est d'une importance capitale. Personne ne doit boire une eau qui ne soit bouillie, filtrée ou en bouteille. Chaque jour, on se filtre deux ou trois litres d'eau. Au repas, on ajoute soit un jus de fruit ou un 2 litres de liqueur. On ne se brosse les dents qu'avec de l'eau filtrée. En 2 mois, seuls 2 de nous ont eu une petite diarrhée.
Les bobos on une attention spéciale. Dès qu'un de la gang a une éraflure, c'est le nettoyage en règle et la généreuse couche d'iode. Le tout renouvelé 2 fois par jour. Avec cette façon de faire, on a réussi à contrôler les infections, même quand Jolyanne s'est brûlée au 2e degré sur le chauffage au propane en Argentine.

Pour l'argent, le plus simple est l'avance de fond sur carte de crédit. C'est disponible dans toutes les villes. Dans les plus grandes villes, on peut faire des retraits avec la carte de débit au guichet automatique. La carte de crédit n'est presque jamais utilisée directement, car on nous charge de 3 à 8% de frais. Les chèques de voyages ont des frais de 2 à 5 %. On se sort de l'argent pour 2 ou 3 jours d'avance seulement. Si on n'a pas assez d'argent et qu'on est en dehors des centres touristiques ou des villes, les dollars américains sont les bienvenus. Au Paraguay et en Argentine, on les préférait même à la monnaie locale.

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